Publié dans Economie

Tarissement de l’eau au barrage d’Andekaleka - Des pluies provoquées pour mardi prochain

Publié le vendredi, 04 décembre 2020

En raison du tarissement de l’eau au barrage d’Andekaleka, la JIRAMA a dû procéder au cours des deux derniers jours, à ce qu’elle appelle « une opération d’effacement ». Cette opération consiste notamment à couper l’alimentation en électricité dans plusieurs quartiers de la Capitale pendant à peu près deux heures, parce que la production d’électricité ne suffit pas à répondre aux besoins de tous les usagers de la société d’eau et d’électricité dans cette zone. Les réserves d’eau approvisionnant la centrale hydroélectrique d’Andekaleka sont pratiquement à sec actuellement. Pourtant, celle-ci fournit près du tiers de la production d’électricité dans le Réseau interconnecté d’Antananarivo.

Face à cette situation, la production est réduite à 22 MW alors qu’en temps normal elle atteint les 93 MW. Toutefois, cette opération d’effacement ne risque pas de s’étendre ce week-end. « Nos techniciens ont déjà réalisé des prévisions pour ces deux jours. Compte tenu de la baisse de consommation pendant le week-end, il n’y a pas besoin de procéder à des effacements. De plus, nous avons déjà négocié avec Aksaf Power pour qu’il nous fournisse un groupe supplémentaire d’une puissance de 6 MW » a rassuré Vonjy Andriamanga, directeur général de la JIRAMA, hier, au siège de l’entreprise à Ambohijatovo Ambony.

Comme solution supplémentaire à court terme, la JIRAMA se prépare également à mener des opérations aériennes afin de provoquer la pluie sur le bassin versant d’Andekaleka et de Mantansoa. « D’après les prévisions météorologiques, les conditions seront remplies mardi prochain. L’objectif étant d’augmenter le débit de l’eau au barrage d’Andekaleka pour pouvoir effacer les coupures de courant. Si le débit d’eau augmente à 5m3 par heure, nous aurons déjà un gain de production de 10 MW. Les résultats au-delà ne seront donc que favorables », rajoute le premier responsable de la JIRAMA.

En tout cas, ces coupures répétées ne font qu’augmenter la frustration des usagers de la JIRAMA. Elles viennent rajouter une couche sur les problèmes déjà existants.

« Les responsables annoncent une coupure de deux heures mais dans la majorité des cas, cette durée n’est pas respectée. Hier, la coupure a duré au moins deux heures et demi, voire plus. En plus, les problèmes de tension nuisant à nos appareils électroménagers ne sont toujours résolus jusqu’à aujourd’hui. Cela fait trois fois que j’ai dû faire réparer mon congélateur à cause de cela », se plaint Lova, une mère de famille. Toutefois, il ne faut pas oublier que ce problème de sécheresse est la responsabilité de tous, et pas seulement de la JIRAMA. Chaque citoyen devrait ainsi revoir les habitudes pouvant nuire à l’environnement, même juste le fait de jeter un bout de papier dans la rue.   

Rova Randria

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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